Mondialisation et souveraineté : une réévaluation de leur lien

Par Amitav Acharya
Français

Les États en Asie ont généralement considéré favorablement la mondialisation malgré le risque qu’elle a toujours fait peser sur leur souveraineté. La mondialisation n’a pas seulement été employée pour augmenter la puissance et la position des États dans le système international, comme on pourrait l’attendre de relations internationales conventionnelles, mais aussi d’une manière plus fondamentale, pour assurer la sécurité et la légitimité du régime. Cette dernière dimension a toujours été déterminante dans la formation des attitudes et des réponses à la mondialisation. Le risque de perte de souveraineté a été ignoré ou même jugé acceptable là où des formes spécifiques de la mondialisation (comme la production transnationale) pouvaient être aménagées pour servir les objectifs de survie et de légitimité des régimes autoritaires. Les États ont, en outre, recherché à limiter leur exposition et leur participation au processus de mondialisation (comme dans le cas de la transmission des valeurs libérales) quand il était en conflit avec la sécurité du régime. En conséquence, l’attitude des États asiatiques à l’endroit de la mondialisation demeure la prudence.

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