Relations internationales des régions et fédéralisme. Les provinces canadiennes dans le contexte de l'intégration nord-américaine

Par Bernard Gagnon, Jacques Palard
Français

La comparaison des actions extérieures des provinces canadiennes permet d’analyser la configuration institutionnelle – en l’occurrence fédérale – comme un facteur majeur de différenciation du degré et des modes d’investissement de la scène internationale. L’examen de la double inscription des provinces dans un processus d’intégration régionale, avec l’ALENA et, demain, la ZLEA, et dans un mouvement de mondialisation des échanges fait apparaître des stratégies fortement contrastées: à l’exception notable du Québec, la priorité accordée aux échanges économiques va de pair avec la mise en sourdine, voire l’abandon, des actions de nature paradiplomatique. Le Québec se démarque par une ambition qui vise à transformer l’action internationale en une véritable politique étrangère. Cette disparité, qui s’accentue, est à resituer dans une conjoncture caractérisée par une évolution profonde des conceptions du fédéralisme : l’engagement différentiel des entités fédérées dans les relations internationales constitue un bon analyseur institutionnel de la redéfinition en cours des rapports fédéral-provincial, évolution qui n’exclut pas une tendance à la centralisation.

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