Camper au cœur du pouvoir. Le plánton post-électoral de 2006 à Mexico

Dossier : Mobilisations en Amérique latine
Par Hélène Combes
Français

Résumé

En juillet 2006, au Mexique, le candidat malheureux de la gauche (coalition avec le Parti de la révolution démocratique à sa tête), López Obrador, suite à des résultats contestés et des soupçons de fraudes, choisit d’installer un campement sur la place centrale de Mexico, El Zócalo, et d’occuper une partie du centre de la ville. Il puise ce faisant dans le répertoire traditionnel des acteurs contestataires, et en particulier dans celui du mouvement contre les fraudes électorales qui, dans les années 90, sous la bannière du PRD, a eu fréquemment recours à ce type d’actions. Cet article cherche à comprendre en quoi le campement, qui a duré 48 jours, a permis d’entretenir la mobilisation des sympathisants, et comment cette mobilisation a nourri et s’est nourrie de formes de sociabilité militante spécifiques. De plus, sans ce maillage territorial très fort de réseaux locaux de mobilisation s’inscrivant dans l’histoire de l’implantation du PRD à Mexico, il aurait été difficile de mettre en œuvre un tel répertoire et de s’y tenir. Parallèlement, les rétributions et les dispositifs de sensibilisation sont indispensables pour donner corps à ces réseaux et pour maintenir, réactiver, entretenir la figure charismatique de López Obrador et permettre au mouvement de se maintenir dans la durée.

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