Cet article vise à contribuer à la question de la formation des positions nationales défendues dans les négociations européennes. Cette activité combine trois dimensions : les négociations interministérielles, l’ajustement entre les négociateurs localisés dans les espaces politiques nationaux et européen et la plus ou moins grande ouverture sur les acteurs extérieurs à la communauté de politiques publiques. Fondé sur les cas britanniques et français dans le domaine de la coopération policière et judiciaire pénale, il montre que si ces deux États-membres partagent un souci de coordination fortement centralisée et très centrée sur les ministères spécialisés, ils présentent un degré de concurrence interadministrative et de rapport au politique partiellement contrastés.