La magnitude, facteur décisif ? Les élections européennes de 2004 en France et les effets du changement de mode de scrutin

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Par Bernard Dolez, Annie Laurent
Français

Résumé

Selon la science politique contemporaine, la magnitude, en d’autres termes le nombre de sièges en jeu par circonscription, serait le "facteur décisif" de tout système électoral. Le changement de mode de scrutin, opéré en France à l’occasion des élections européennes de 2004 constitue un cas unique pour revenir sur cette affirmation et pour en tester la validité puisque la magnitude est la seule composante du système électoral qui ait été modifiée. Cette contribution se propose de soumettre les résultats de ce scrutin à l’épreuve d’une double comparaison : une comparaison temporelle, d’une part, en comparant les résultats du scrutin de 2004 avec les scrutins antérieurs où la magnitude moyenne était plus élevée ; une comparaison spatiale, d’autre part, en comparant les résultats du scrutin de 2004 d’une circonscription à l’autre puisque le nombre de sièges en jeu variait selon les lieux. Cette recherche confirme l’impact de la magnitude sur le système partisan et permet plus précisément de mieux cerner tant ses « effets mécaniques » sur la représentation parlementaire que ses « effets psychologiques » sur les électeurs eux-mêmes.

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