La troisième vague de démocratisation s’est achevée au milieu des années 1990. Dans les quinze années qui ont suivi, on a assisté à relativement peu de progrès de la démocratisation et à une certaine régression de l’autoritarisme. Que peut nous apprendre cette période au sujet des bases des régimes démocratiques et autoritaires ? À l’évidence, elle suggère que les transitions démocratiques et la stabilité ne sont pas le résultat des “effets d’émulation internationale” ou d’autres facteurs hautement contingents. En revanche, les cultures politiques et les structures socio-économiques nationales constituent les deux facteurs les plus pertinents pour expliquer la complexité de l’évolution des régimes qui caractérise notre monde. Malheureusement, les démocraties de la troisième vague sont touchées de manière disproportionnée par quatre types de défis à la consolidation démocratique : la polarisation politique, les structures étatiques écrasantes dans certains cas, les États faibles dans d’autres cas, et dans une moindre mesure, les politiques étrangères favorables à l’autoritarisme de la Chine et de la Russie.