Biopolitique et risque. Quelle action publique en matière de biomédecine, d'OGM et de téléphonie mobile ?

Dossier : Les formes contemporaines de la biopolitique : États, « nouvelle santé publique » et politiques publiques comparées
Par Nathalie Schiffino
Français

Résumé

La Belgique, à l’instar d’autres États et singulièrement les membres de l’Union européenne, mobilise les connaissances biomédicales pour mettre en œuvre une série de politiques publiques dans des secteurs touchant à la vie, à la mort, et aux risques sanitaires qui pourraient hypothéquer le cheminement des individus de l’une à l’autre. Comme en attestent les travaux de Foucault, une telle biopolitique émerge à partir du moment où l’État se fixe pour objectif d’endiguer les risques qui menacent la santé publique. Dans trois secteurs en Belgique, ceux des OGM agro-alimentaires, de la téléphonie mobile et de la biomédecine (procréation médicalement assistée, cellules souches et clonage), l’intervention des pouvoirs publics est différenciée au point qu’il paraît utile de parler des biopolitiques plutôt que d’une biopolitique. L’article s’attache à expliquer cette gestion des risques à géométrie variable. Trois types d’explications sont mobilisés : la mise à l’agenda et donc la construction sociale des objets biopolitiques à réguler, la mobilisation des acteurs sociaux autour de ceux-ci, et les registres d’expertise qui étayent les décisions publiques.

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