Savoir et système de genre au Chili : une connaissance à vocation politique et pragmatique dans un contexte de démocratisation

Dossier  : Les sciences du gouvernement en France et au Chili  : pratiques, usages, dispositifs
Par Bérengère Marques-Pereira
Français

Résumé

Depuis le passage à la démocratie, le Chili a vu se développer une politisation du genre, tant au niveau des agences étatiques consacrées aux droits des femmes qu’au niveau des groupes féministes. La notion de genre, fruit de savoirs à la fois militants et académiques, y a connu un glissement de sens notable (le genre comme catégorie, comme identité, comme concept normatif, comme outil pragmatique) à travers les trois modalités majeures de l’exercice de la responsabilité publique par les féministes dites institutionnelles : réflexion sur les formes prises par l’exclusion des femmes de l’espace public, participation à l’élaboration de la normativité sociale et, enfin, vigilance à l’égard des institutions et des appareils de l’État. Les propositions politiques sur les droits des femmes, élaborées dès la dictature par les groupes féministes, ont conduit, depuis le retour à la démocratie, à des discours publics pouvant relever d’une naturalisation, d’une politisation ou d’une sociologisation des rapports de genre.

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