Protester/mobiliser/ne pas consentir. Sur quelques avatars de la sociologie des mobilisations appliquée au continent africain

Dossier : Regards croisés sur les transitions africaines et arabes
Par Johanna Siméant-Germanos
Français

Cet article examine le développement récent de travaux inspirés de la sociologie des mobilisations sur le continent africain. À rebours d’une nouvelle célébration du « désenclavement » des études africaines, il souligne, malgré l’intérêt du regard porté aux mobilisations, plusieurs points aveugles de cette littérature qui néglige certains héritages des approches par le bas et les résistances, à la sensibilité plus historienne et plus ethnographique. Il souligne l’importance de distinguer analytiquement protestation, mobilisation et dissentiment, et d’arrimer au mieux les formes de mobilisation à leur substrat social. De façon très féconde pour qui voudrait saisir les transitions par le bas, les observateurs des autoritarismes et des accommodements à ces derniers ont peut-être mieux été à même de traiter avec prudence le déploiement de révoltes comme celles qu’a connues l’Afrique du Nord depuis le début des années 2010.

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