Une diplomatie audiovisuelle à la carte. Ce que les pratiques de recrutement révèlent de la « politique audiovisuelle extérieure » française

Par Romain Lecler
Français

Toute institution internationale qui s’appuie sur un réseau d’agents à l’étranger ne peut pas les contrôler au quotidien et doit leur laisser une large autonomie. Cela rend d’autant plus cruciale l’étape de leur recrutement. C’est ce qu’illustre ici le cas de la diplomatie audiovisuelle pour le ministère français des Affaires étrangères. C’est lors du recrutement des agents qui la mettent en œuvre que les grandes orientations sont en effet décidées. Dès qu’on rapporte certaines propriétés des attachés audiovisuels aux régions où ils ont été envoyés, on repère une claire division du travail de la diplomatie audiovisuelle française : des « routards de la coopération » sont en poste en Afrique ou au Maghreb et au Moyen-Orient, des « jeunes éclaireurs » peu expérimentés en Asie et en Europe de l’Est, et des « hôtesses du business » en Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest, où elles se spécialisent dans les festivals de cinéma et la diffusion non commerciale.

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