Une communauté qui n’est plus en transition. Le cas de l’organisation des partis roumains à l’étranger

Dossier : Les partis politiques à l’étranger
Par Sergiu Gherghina, Sorina Soare
Français

Si nous prenons en considération la définition classique du parti en tant qu’« ensemble de communautés, une réunion de petits groupes disséminés à travers le pays (sections, comités, associations locales, etc.) liés par des institutions coordinatrices » (Duverger, 1951, éd. 1992, p. 34), le processus de déterritorialisation de la citoyenneté a potentiellement des conséquences sur le territoire que les organisations des partis prennent en considération afin de mobiliser le soutien populaire. Dans ce contexte, l’article analyse les conséquences de l’extension des droits électoraux des citoyens non résidents roumains au niveau de l’organisation des partis nationaux. L’article s’intéresse, tout d’abord, à la dimension chronologique en se demandant quand et dans quel contexte les partis roumains ont commencé à s’organiser à l’étranger. En même temps, l’analyse se penche également sur la dimension pratique, à savoir les activités que ces organisations déploient dans leurs structures à l’étranger. À partir d’une étude qualitative, les stratégies organisationnelles de quatre partis parlementaires sont analysées. La principale conclusion est que les organisations extraterritoriales des partis politiques roumains sont « les enfants de la réforme de 2008 », mais leur registre d’activités reste limité aux fonctions de mobilisation électorale.

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