La politique chrétienne aux États-Unis de Donald Trump à Joe Biden. De l’ultra-polarisation au reflux du God gap ?

Dossier : Partis politiques et religions : entre sacralisation du politique et sécularisation du religieux
Par Blandine Chelini-Pont, Marie Gayte
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Le succès de Donald Trump auprès de l’électorat chrétien aux élections présidentielles de 2016 a surpris les commentateurs. Le personnage et l’irréligiosité de Donald Trump paraissaient à ce point aux antipodes d’un tel électorat que beaucoup prévoyaient son rejet. L’inverse s’est finalement produit. L’électorat blanc, évangélique et catholique, s’identifiant comme pratiquant, a littéralement plébiscité l’outsider new-yorkais. Son fort ressentiment envers les avancées de la cause gay et lié à l’impression d’une politique anti-chrétienne pendant le second mandat Obama a donné à Donald Trump une opportunité maximale pour faire une campagne revancharde de restauration chrétienne. Ce faisant Donald Trump a posé les bases d’une politique chrétienne qui s’est consolidée pendant sa mandature. Cependant, l’électorat blanc pratiquant s’est en partie fracturé et déporté vers la personne et les propositions de Joe Biden dans la campagne présidentielle suivante. Si l’on compare les résultats de 2016 à ceux des élections présidentielles de 2020, une forme de dépolarisation et de redistribution semble se dessiner, qui pourrait signaler un reflux du God gap.

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