La coopération intercommunale, remède à la ségrégation sociospatiale ? Une comparaison de six agglomérations françaises

Varia
Par Collectif API
Français

Depuis plus de vingt ans, l’État français a misé sur les intercommunalités pour rééquilibrer la présence du logement social dans les agglomérations urbaines et lutter contre les ségrégations sociospatiales. Les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) se sont vus confier des instruments leur permettant de peser d’abord sur la production des logements sociaux neufs puis, plus récemment, sur leur attribution. Dans cet article, nous tentons de mesurer la montée en puissance effective des EPCI sur ces domaines à partir de l’étude comparée de six agglomérations françaises (Bordeaux, Dunkerque, Grenoble, Meaux, Mulhouse et Saint-Étienne). Il en ressort que les avancées des intercommunalités sont plus nettes sur la régulation de la production de logements sociaux neufs que sur celle des attributions. Nous constatons des variations assez fortes entre intercommunalités qui résultent de deux séries de variables : les configurations sociospatiales qui recouvrent le degré de tension sur les marchés du logement ainsi que les équilibres socioéconomiques, démographiques entre les villes-centres et les communes périphériques ; les configurations politico-administratives et notamment la capacité de coalitions réformatrices mobilisées à l’échelle intercommunale à s’imposer face aux machines municipales.

  • intercommunalité
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  • mixité sociale
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